La clé d'un numéro de Sécurité sociale
est donnée par la différence entre 97 et le reste
Mal au crâne ? Prenez un Prill.
est donnée par la différence entre 97 et le reste
Mal au crâne ? Prenez un Prill.
de la division par 97 des numéros qui
précèdent mis bout à bout.
Depuis deux jours, une affiche de douze mètres sur huit orne la façade de mon immeuble, juste en-dessous de ma fenêtre. Pas besoin de regarder dehors, c'est comme si je sentais tous les regards tournés vers moi, stoppés à quelques mètres seulement de ma cellule protectrice. J'imagine la concentration du type qui essaye de lire et de comprendre les petits caractères à des dizaines de mètres de distance et je vois le faisceau de son attention focalisée transpercer le mur pour me heurter de plein fouet, violer ma solitude et s'en détourner aussitôt le texte ingurgité et le message publicitaire reçu.
C'est d'une connerie, en plus. Pauvre homme qui a failli être obligé à réfléchir de façon même pas productive par une source extérieure, sois l'auteur de ton propre abrutissement et retourne donc sans honte te gaver d'ombres.
Récemment, j'ai allumé la télé - je hais la télé - et découvert les programmes culturels de la Sixième. "Les prolétaires en vacances", "Va t'faire refaire la cuisine" ou "Chérie, j'ai relooké les gosses", c'est que du bonheur. C'est dans ces émissions que les normes sociales que l'on voudrait nous faire croire dominantes sont les plus saillantes, à la fois dans le matériau - changeons tout, à tout prix, parce que Susan Boyle est intolérable, inacceptable, dangereuse avec les cheveux gris - et dans le commentaire - il ne faut pas trop voiler le propos, sinon le téléspectateur ne comprend plus. C'est donc à coups d'infos percutantes et facilement digérables comme "Les jeunes adorent les soirées qui tournent mal", "Chaque éphèbe martiniquais rêve d'arnaquer une vieille européenne en lui faisant miroiter l'amour alors qu'il ne pense qu'à nourrir sa famille, le scélérat" ou "Les sous-pentes doivent être aménagées en rangements" que j'ai franchi l'étape la plus marquante de ma socialisation secondaire.
De quoi finir à Marmottan.
Blog bien rédigé, beaucoup de potentiel mais il te faut te séparer d'une nonchalance un peu emo et existentialiste que l'on sent chez toi non-naturelle (ce qui est bon signe), après avoir lu tous tes articles.
RépondreSupprimerSi tu veux, on peut en parler de manière plus approfondie et, bien que je n'ai pas la science infuse, je peux peut-être te donner quelques conseils.
In any case, blog ma foi très agréable et bien meilleur que la moyenne.
CS
Tu as raison, je gagnerais sans doute à montrer plus de fermeté. C'est vrai, c'est important, de montrer qu'on a de la volonté, même si on ne la dirige nulle part. Agir suivant une disposition ferme et inébranlable, disait l'autre. Même pour acheter du pain.
RépondreSupprimerSeulement, je ne cherche pas à dévoiler ou à détruire la société, moi. Merde, je suis "emo et existentialiste" (sens ?). De quoi tu voudrais que je me sépare ?
Et puis "il te faut"... franchement.
Par contre, je veux bien les conseils. C'est bon, les conseils.
Ton blog est sympathique.
L'article de ce commentaire est irréprochable, j'avoue que j'aurais dû en choisir un autre pour ma critique de l'émo-existentialisme.
RépondreSupprimerCe que je veux dire en gros, c'est que j'apprécie ta plume mais elle est trop personnelle : elle manque un peu de fermeté, mais c'est pas vraiment ça le problème, le problème c'est qu'on croirait que tu as écris juste après avoir visionné Taxi Driver, lu L'Etranger et L'Attrape-Coeur, le tout à la suite.
Le ton frivole, je dis des choses graves avec désinvolture ("il devait être drogué"), c'est typiquement le ton de la minette blogueuse et tu vaux bien mieux que ça.
Mon conseil : développe. Tes sentiments contradictoires, explore-les avec la finesse et le vocabulaire qui te sont propres, ne nous laisse pas haletant en disant des énormités sans ensuite les dérouler (l'âne qui massacre le petit garçon), ça a un effet choc poignant mais c'est trop léger.
Ton écriture semi-automatique, ça un certain charme, mais entraîne-toi à remonter jusqu'à la source de ces pensées, à les analyser avec minutie une à une, jusqu'à leur essence neurochimique quasiment. Ca peut être très intéressant.