La nuit c'est un peu le royaume du faiseur d'ombres, c'pas ? Je veux dire, c'est la nuit qu'on accède à l'aspect véritable de la chose. Ceci dit je ne dors pas, le rêve m'est inaccessible, mais on se sent un peu comme libéré de tout, la nuit. Et puis la joie d'apercevoir l'aube, lumière de la mort, comme ils disent, sorte de jouissance un peu macabre, tant pis. Le macabre ne me dérange pas non plus.
Il fallait que je vienne la nuit, impensabilité du contraire, absurdité d'une apparition en plein jour. Faiseur d'ombres, je n'sais pas, mais faiseur de lumière, non pas. J'y vis mieux, d'ailleurs, que dans la lumière, horrible, sans mystère. J'aime le mystère presque autant que le macabre, c'est dire si. Crafter du texte, j'ayme bien ça aussi, en même temps acte de flemme et de création. Créer, faire quelque chose de soi, autre que de gratter, j'entends. Crafter et gratter, voilà, ce qui me rend un peu plus tranquille. Notez, c'est moche, textualiser comme ça sans autre forme de ; mais jouissif, quelque part, j'aime, la saleté du principe du blogguent, inutilisme en même temps qu'invasion par soi. Surtout la nuit, je n'sais pas si je l'ai déjà dit.
Enfin je me débrouille plutôt pas mal pour être moi, je trouve. Pas facile, faut dire, aujourd'hui surtout, désindividualisation, tout ça. Je ne m'étends pas, je n'en sais pas plus. Jamais supporté le parleur sur tout, forcément diseur de conneries, je me supporte peu, donc. Mais j'arrive à être un peu cohérent, c'est un peu l'essentiel à mon sens.
Pounage de dindon sur pounage de dindon non plus, pas mon truc, jamais été fan du violent autosatisfait de sa propre. Sauf quand c'est nécessaire, une sorte d'intuition disant de rentrer dedans, que c'est important. Quand il faut, j'y vais, mais sinon, bof.
C'était la nuit, je vais presque dormir maintenant, reposer un peu corps et âme, histoire de. Et demain, repartir, sentiment de capacité, toujours, heureusement. Dindonnage.
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